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dimanche

Kosovo et Québec


Coin droit: le Kosovo, minuscule république de 11 000 km2 et 2,2 millions d'habitants (moins que le Montréal métropolitain), souffrant de grande pauvreté, à peu près sans ressources naturelles, devient un pays, le 18 février 2008, avec la déclaration unilatérale d'indépendance par son parlement. Pas de référendum, ça a assez traîné!

Coin gauche: le Québec,
17e économie mondiale (s'il était l'un des 193 pays), 1,6 millions de km2, 7,5 millions d'habitants, peuple cofondateur du Canada, gardien de la francophonie en Amérique (même s'il n'en est pas toujours à la hauteur), position géographique stratégique, débordant de richesses humaines et naturelles.
Compatriotes québécois, vous avez les moyens et les raisons légitimes de votre indépendance. Et pourtant...
trop d'entre vous sont encore des froussards et/ou les victimes d'un confort illusoire. Vous ne voudrez pas d'un pays tant qu'on vous fournira votre opium quotidien à la télé ou au Wal-Mart. "On n'a pas assez eu de misère, il nous faudrait l'enfer, avant de s'organiser" (Paul Piché). Combien de Lévesque et de Richard, et à l'opposé combien de Trudeau et de Chrétien vous faudra-t-il pour comprendre? L'indépendance n'est pas un isolement, au contraire elle doit être un tremplin vers le monde, quitte à rejoindre plus tard un ensemble politique plus convenable, comme on l'a fait en Europe. Aurions-nous une leçon de courage politique à prendre des Kosovars? (ceci dit sans préjudice envers les Serbes)

Afin de nuancer mes propos, j'ajoute des extraits d'une opinion publiée dans Le Devoir par Claude Herdhuin, auteure et scénariste:
La boucle est bouclée: après les bombardements de l'OTAN contre la Serbie, l'Union européenne accueille avec satisfaction l'autoproclamation du Kosovo. Au nom de la loi du plus fort, l'Union européenne et les États-Unis ont aidé le Kosovo à proclamer son indépendance, en violation du droit international et notamment de la Charte des Nations unies. Avec le lavage de cerveaux médiatique, les Serbes, décris comme des barbares, le sont devenus dans l'imagerie populaire. Le premier ministre serbe a déclaré que «tant que le peuple serbe existera, le Kosovo restera serbe». Ces deux derniers jours laissent donc une impression de déjà vu: la création d'Israël en 1947 par les Nations unies: gageons que l'Union européenne et les États-Unis, au nom d'une fausse démocratie et après avoir mis le feu à la région, feront mine de se retirer pour laisser Albanais et Serbes régler leurs comptes. Puis, après quelques bains de sang, ils reviendront pour "intervenir" dans cette région où les attendent le camp Bondsteel et le pétrole de la mer Caspienne. Reste à voir ce que fera la Russie, qui appuie les Serbes.

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