Cette opinion du jeune sociologue exprime bien ce qui s'est passé au Québec depuis 1995, après le deuxième référendum sur la souveraineté du Québec, remporté par le Non par une infime majorité de 30 000 voix.
Ce soir-là, le Premier ministre du Québec, Jacques Parizeau, avait lancé son célèbre: "Nous avons été battus par quoi? L'argent et le vote ethnique" (NOTRE argent de surcroît). Analyse très politically incorrect qui avait choqué les nombreux immigrants qui supportent le projet d'indépendance, mais néanmoins conforme à la réalité.
Cette défaite très serrée fut une grande victoire morale et politique pour les forces souverainistes, et très déstabilisante pour les fédéralistes, expliquant la tourmente qui a suivi, le scandale des putes des commandites (propagande), le cirque de la "loi sur la clarté", et la plus récente vague, la commission Bouchard-Taylor sur les "accomodements raisonnables".
Qu'on me comprenne bien: je me méfie de tout nationalisme. Je ne vois pas la souveraineté comme une finalité mais comme un moyen, un tremplin vers le reste du monde. Et s'il est clair que la majorité québécoise francophone doit désormais apprendre à vivre avec les différences culturelles, qui étaient beaucoup moins "visibles" avant les années 90, surtout à l'extérieur de Montréal, elle ne doit pas se renier dans le processus. Or, les Québécois ont une tendance à l'abnégation, comme si notre ADN avait du mal à se débarrasser du gène du colonisé. Ils devront donc ranger pour de bon leurs protège-genoux, et se tenir à nouveau droit avec la fierté du survivant et du résistant, indépendance ou non.
Référendums au Québec: http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9f%C3%A9rendum_de_1995_au_Qu%C3%A9bec
Cest vrai les québécois ont peur de passer pour des méchants ou des racistes au point qu'en cours de route ils peuvent oublier qui ils sont, leur identité.
RépondreSupprimerFred