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lundi

Vous n'êtes pas ce qu'on vous DICTE de désirer


Infiniment plus qu'un film de "bataille", Fight Club est plus pertinent que jamais. Voici des extraits qui constituent le noyau du film selon moi (paroles de Tyler joué par Brad Pitt):

"Vous achetez des meubles. Vous vous dites : C'est le dernier sofa dont j'aurai besoin. Qu'importe ce qui se produira, j'ai réglé le problème du sofa. Puis, ce sera le problème du bon ensemble de vaisselle, de l'auto, du condo, et tout le reste.
Voici donc une génération entière d'esclaves qui ne savent pas qu’ils sont esclaves: la publicité leur dicte leurs besoins et les poussent à tout faire pour obtenir ces belles voitures et ces vêtements hors de prix, à endurer un emploi qu'ils détestent pour pouvoir acheter toutes ces choses dont ils n'ont pas besoin.
Nous sommes les enfants "moyens" de l'histoire, sans but ou endroit qui nous soit propre. Nous n'avons aucune grande guerre, ou grande dépression :
la grande guerre est une guerre spirituelle. La grande dépression est celle de nos vies.
Nous avons été dressés et élevés par la télévision
pour croire que nous serons des millionnaires, des dieux du cinéma ou des vedettes du rock. Mais nous réalisons que nous ne serons rien de tout ça. Et nous sommes très, très en colère.
Vous n'êtes pas l'argent que vous avez à la banque.
Vous n'êtes pas les vêtements que vous portez.
Vous n'êtes pas le contenu de votre portefeuille.
Vous n'êtes pas votre automobile.
Vous n'êtes pas votre travail.
Nous devrions être définis par les choix que nous faisons."
Une analyse du film : Fight Club est une critique de notre société occidentale. Tyler considère que vivre dans une société de consommation, de l'accepter puis de devenir acteur ne peut pas mener au bonheur. Le Fight Club en lui même n'est que le prolongement physique de la "non-virilité" de ses participants. À travers ces combats sanglants, ils retrouvent leur envie de se battre pour ce qu'ils sont, de prendre les choses "à bras le corps". Ils comprennent qu'acheter un cinéma maison procure beaucoup moins d'adrénaline et de satisfaction personnelle que de mettre un adversaire au tapis.
Bien sûr, c'est au second degré qu'il faut certainement percevoir Fight Club ; d'ailleurs cette ironie et ce second degré se trouvent dans la schizophrénie du personnage qui devient victime de lui-même. Comme les discours anticapitalistes qui dépendent de l'existence même du capitalisme, le personnage devient victime de son refus de la réalité telle qu'elle se présente : abrupte.

2 commentaires:

  1. Ce film est excellent pour reveiller les gens et comprendre que c'est stupide de s'identifier a nos possessions, mais c,est ce que la publicite nous rentre dans le cerveau a longueur de journée...

    Ce qui se passe a la fin du film serait une super solution, meme difficile, pour nos societes.

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  2. En plus d'être très consistant conceptuellement parlant, ce film se paye le luxe d'être techniquement parfait (le seul film de cet acabit que je connaisse étant Orange Mécanique).

    A sa sortie, j'ai été très surpris de voir des thèmes si peu conformistes abordés dans un film à la production si hollywoodienne.

    Fight Club est ce qu'on pourrait appeler mon film de chevet.
    (Je l'ai vu une bonne trentaine de fois !)

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