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samedi

Le Canadien de Montréal et l'unilinguisme: logique tordue


Le français: indispensable
17 Dec 2011
L’entraîneur du Canadien de Montréal, Jacques Martin, est congédié et remplacé par son adjoint, Randy Cunneyworth, un unilingue anglophone. Déjà, on tente de défendre ce choix en affirmant que l’important n'est pas son ignorance du français, mais qu'il gagne.  En clair, on dit ceci: si tu fais bien ton travail, tu n’as pas besoin de parler la langue des sauvages. Voyons jusqu’où peut mener cette logique trompeuse.

Le chauffeur d’autobus de la STM. Son travail est de conduire un autobus. S’il le conduit bien, pourquoi parlerait-il français?
La caissière chez Wal-Mart. Si elle fait bien son travail, pourquoi parlerait-elle français?
Le politicien. Son travail est de voter les lois. S’il le fait bien, pourquoi parlerait-il français?
Le policier. S’il fait bien son travail, pourquoi parlerait-il français?
Le comptable. S’il est bon à cela, pourquoi parlerait-il français?
La banque. Si elle fait bien son travail, pourquoi aurait-elle besoin de communiquer en français?
Et ainsi de suite.
Si on juge de la compétence de quelqu’un seulement par les résultats de son travail, personne n’a besoin de parler français. Si la compétence se limite à faire son travail en vase clos, loin de la vraie vie, le français peut bien disparaître dans l’indifférence générale.

Or, peut-être que la banque a également comme mission de bien communiquer avec ses clients. Idem pour le comptable, le politicien, la caissière, etc..
Et peut-être que l’entraîneur du Canadien de Montréal ne doit pas seulement gagner, mais aussi pouvoir expliquer ses choix aux dizaines de milliers de Québécois qui achètent des billets et qui paient son salaire.  Non, gagner n’est pas suffisant.
Au Québec, comme aux États-Unis, en France, en Australie, en Russie et partout sur la planète, il faut pouvoir parler la langue nationale.
Ce respect minimal est compris partout sur la planète.
Mais pas ici. Faut dire: "on est tellement fin et accommodant ici".
« Excuse-moi de respirer. Je vais retenir mon souffle. »

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