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dimanche

Les Québécois pillés: l'heure de la révolte

 
Ceux qui nous volent font aussi les lois, alors c’est bien clair que la révolte sera toujours illégale. 
Elle n’en sera pas moins toujours légitime.
Patrick Bourgeois
Le Québécois www.lequebecois.org/
samedi 26 mars 2011

Ce matin, je n’ai vraiment plus le goût de rire ou d’écrire des articles où je multiplie les clins d’œil gentils. Ce matin, j’ai le goût de la révolte en pleine bouche, comme en pleine tête. Je ressens une colère sourde mais aussi muette du fait que les citoyens n’ont pratiquement pas de tribunes pour dénoncer les voleurs à cravate et les politiciens serviles qui sévissent sur notre territoire.

En tant que citoyens québécois, nous assistons à un véritable désastre, à une multiplication des coups qui sont portés contre nous et la nation que nous formons. On ne sait même plus où donner de la tête tellement ils sont nombreux et violents. Les salopards qui nous font face sont plus dynamiques et décidés que jamais : ils espèrent nous piller, nous voler et faire disparaître la nation québécoise française une fois pour toutes. Plus clairement que jamais, nous sommes à même de mesurer vraiment ce qu’il nous en coûtera de n’avoir point eu le courage de faire un pays du Québec quand l’occasion nous en était offerte.

Ce matin, j’ouvre le journal. Que vois-je ? Des maires des Laurentides en furie contre des compagnies ÉTRANGÈRES qui sont tout aussi hypocrites qu’écoeurantes et qui manigancent depuis des mois pour forer le sol des Laurentides pour y extirper –le plus tôt possible- du minerais de fer. Ces sales compagnies – principalement de Colombie-Britannique - agissent dans les Laurentides, un joyau de la nature québécoise, comme bon leur semble. Elles n’ont pas de permission à demander à quiconque, et elles n’en demandent pas. Les maires du coin, elles s'en foutent comme de leur dernière chemise. La loi sur les mines du Québec leur donne notre sous-sol et elles comptent bien en profiter. Ces industriels se vautrent dans notre manque de courage collectif comme des porcelets le font dans la fange.

Depuis des mois, elles agissent dans le plus grand des secrets, même en hélicoptère, afin de découvrir les meilleurs endroits où faire leurs trous. À côté d’un magnifique lac? D’une majestueuse montagne ? Ou dans votre cour ? Peu leur importe. Pour ces gens venus d’ailleurs et qui profitent de la turpitude du système, il n’y a que le cash qui compte.

Les foreurs des Laurentides agissent exactement comme la compagnie Terre Firma Resources – elle aussi de Colombie-Britannique – qui a la Gaspésie dans sa mire, là où elle cherche avec avidité depuis quelques mois - voire années - des filons d’uranium, dans le secret le plus total, risquant d’empoisonner cet autre bijou de la nature québécoise et les gens qui y vivent. Mais ça, ces compagnies-là s’en contrefoutent. Et il n’y a personne pour les arrêter. Que quelques citoyens directement concernés qui haussent parfois le ton, sans vraiment agir de manière à imposer le juste retour à l’ordre citoyen. Ce qui n’indispose pas le moins du monde ces compagnies étrangères.

Pour ces compagnies, les Québécois ne sont que des foutus indigènes à peau blanche. Comme elles roule-compressent les Africains et les Sud-Américains, comme elles comptent nous passer sur le corps pour mieux piller les ressources qui se cachent dans le territoire dont elles ne nous reconnaissent aucunement la propriété. C’est clair : ici, c’est la loi de la compagnie ÉTRANGÈRE qui organise tout. Et faut tous s’y plier ; point barre.

En tout cas, ce n’est certainement pas le gouvernement de collabos de Charest qui viendra mettre de l’ordre dans ce chaos, qui mettra au pas ces compagnies dirigées par des voyous qui ont mené le monde au bord du gouffre. Cette bande de politicailleux couche dans le même lit que ces grandes entreprises aux dents acérées, et Charest ne compte rien y faire. Le voudrait-il qu’il n’y pourrait rien, son parti politique n’étant qu’une succursale de ce système qui fait ici la pluie et le beau temps.

Ce matin, on m’a aussi envoyé un lien vers le site de Greenpeace-France. Les écologistes de là-bas viennent de se rendre compte encore une fois que les discours creux des troufions de politiciens ne valent pas cinq cennes. Le premier ministre François Fillon a garanti, il y a peu, qu’il n’y aurait pas de forages pour les gaz de schiste en France qui seraient autorisés dans un avenir prévisible. Une belle maudite menterie comme on les aime, car les citoyens viennent d’apprendre que des forages auront bel et bien lieu là-bas, et ce, dès le 15 avril. Comme quoi, et contrairement à ce qu’en disait Charles de Gaulle, l’avenir ne dure pas longtemps dans la tête de François Fillon et de ces politiciens qui n’espèrent qu’une chose : toujours mieux servir le système.

Combien gage-t-on maintenant que la clique d’empaffés à Lulu-le-lucide (Lucien Bouchard), ce traître qui se vend -et nous vend- au plus offrant, nous réserve le même coup, ici au Québec ? Le rapport du BAPE ?, faites-moi rire. C’est un avis, rien de plus. Un bout de papier qui ne procure aucune puissance au Québec contre tous ces étrangers qui bavent en contemplant la grande richesse de notre territoire. Le rapport du BAPE, ça faisait partie de leur campagne de relations publiques. On s’en rendra compte bien assez tôt.

On attend quoi pour se ramasser des pioches pis des masses pour ainsi aller régler nous-mêmes le problème? « Alors mon gros tu veux faire un trou dans les Laurentides pour y trouver du fer ! Ben tiens ta maudite pelle-mécanique, voici ce qu’on en fait, nous, les citoyens d’ici ».... « Comme ça mon pit, tu veux faire un trou dans la Gaspésie à côté de la prise d’eau que je bois, pour trouver de l’uranium ! Ben tiens ta maudite foreuse, voici ce qu’on en fait, nous, les citoyens d’ici ». Parce que si on attend après la bande de colons à Charest pour faire de quoi, on va se retrouver Gros-Jean comme devant !

J’en entends déjà me dire que ces gestes seraient illégaux, que ce n’est pas fin, et patati et patata. Ceux-là même qui nous volent font aussi les lois, alors c’est bien clair que la révolte sera toujours illégale. Elle n’en sera pas moins toujours légitime.

Ce matin, une autre nouvelle ahurissante, prouvant que les choses vont encore plus vite qu’on ne peut le prévoir. La bande de salauds assimilationnistes de John James Charest, P.M. illégitime du Québec, a un nouveau plan pour faire disparaître plus rapidement que prévu la nation québécoise française: forcer l’enseignement de l’anglais en 1ère année, forcer l’enseignement intensif de l’anglais en 6ème année, sabrer dans les budgets des programmes de francisation des immigrants, poursuivre le surfinancement des institutions anglophones du Québec, autoriser la construction du méga centre hospitalier de McGill, hausser le nombre d'immigrants à des seuils jamais atteints sans se soucier de la capacité d’intégration du Québec, voilà en plus que ces maudits clowns songent à sélectionner les nouveaux arrivants en se contrefoutant de leurs capacités de parler le français ou pas. Non mais ça va faire les putains de conneries. Allez, M. le collabo en chef, faites preuve d’un peu de courage et dites-le clairement que vous menez – pour on sait qui– des politiques assimilationnistes dirigées contre la plus importante société francophone d’Amérique. Que les masques tombent enfin, le combat n’en sera par la suite que plus facile !

Ah! Le Bloc Québécois est là pour défendre les intérêts du Québec et il se lance en élections en plus ces jours-ci. La campagne n’est pas déjà commencée que déjà Duceppe-le-grand-chevalier nous parle d’appuyer une coalition fédéraliste NPD-PLC contre les conservateurs qui s’achètent de la pub sur des sites pornos avec l’argent qu’ils n’ont pas encore dépensé pour des avions de combat. Franchement, si ce n’était pas d’un pathétique lamentable tout ça, on pourrait rire de ce foutu cirque. Mais comme nous sommes les dindons de la farce, je n’ai vraiment pas envie de rire.

Face à tout cela, les citoyens les plus allumés essaient tout de même de faire quelque chose, de se battre…Certains prévoient faire des vigiles pour déstabiliser le gouvernement. C’est le cas de ce groupe qui nous dit « que nous sommes arrivés à ce qui commence » . Sera-ce assez pour faire peur au système et le faire reculer ? Je ne sais pas. Mais au moins ils prévoient faire quelque chose.

Mais moi, je vous l’avoue bien honnêtement, j’aurais envie des fois de vraiment ruer dans les brancards ; et très fortement. Comment ? Je n’ai plus le droit de parler de feu ; je n’ai plus le droit de sacrer ; je n’ai plus le droit de parler de la locomotion qui fait accourir Lucien auprès des plus fourbes aux portefeuilles bien garnis ; je n’ai plus le droit de parler des résidences de Charest sans avoir ses avocats aux trousses ; je n’ai plus le droit d’écrire une lettre aux donateurs libéraux sans être accusé de pratiques terroristes ; je n’ai plus le droit de dénoncer les sales têtes couronnées sans avoir la GRC au cul. Dans ces circonstances, admettez que les options commencent à être limitées…

Quand la GRC débarquera chez nous parce que la flicaille ne veut pas que je dérange le petit voyage de noces que le prince pis la princesse se payeront à nos frais, alors que nous entendons déjà au loin les bruits de clés et de cadenas avant même que nous ayons commencé à nous révolter, vous, que ferez-vous ? Il est grand temps que vous vous révoltiez vraiment et que vous cessiez de laisser les autres faire la job à votre place ; il est temps que vous gueuliez tous, que vous sacriez dehors ce gouvernement de collabos ; que vous fassiez plier des genoux ces compagnies étrangères qui se croient chez nous tout permis ; que vous cassiez deux ou trois trucs pour faire peur aux z’élites. Mais c’est vrai, je sais, c’est illégal. C’est même la loi des z’élites qui le dit, alors...

Il va quand même falloir faire preuve d’imagination un jour ou l’autre et laisser notre révolte légitime s’exprimer très librement. Nous ne sommes peut-être pas Égyptiens ou Tunisiens ou Libyens, mais on se fait quand même fourrer et exploiter sauvagement. Et dans ces cas-là, il en va de notre devoir de nous révolter comme jamais, que l’on soit à Tunis, au Caire, à Tripoli, ou à Québec, Montréal, Trois-Rivières, Sherbrooke ou Gatineau !

Ce matin, en constatant toute cette bêtise ambiante, en regardant aller les crottés à cravate, j’m’ennuie en maudit de Pierre Falardeau ! Lui savait comment remettre les pendules à l’heure !

Source
http://www.lequebecois.org/chroniques/politique-quebecoise/revolte-

5 commentaires:

  1. " On va toujours trop loin pour ceux qui ne vont nulle part. "

    " Pour les lâches, la liberté est toujours extrémiste. "

    (Pierre Falardeau, cinéaste Québécois)

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  2. Essayez de ne pas utiliser un ton hargneux pour rédiger vos discours. Il est plus facile de s'attirer la sympathie du public lorsque nous contenons notre colère. Les souverainistes doivent monter dans l'estime de l'opinion publique. Pour l'instant, nous sommes souvent associés à un parti fasciste d'extrême droite, notamment aux yeux des anglophones, des ethnies et des immigrants, ce qui n'est pas vraiment convainquant. Soyons optimiste pour atteindre un avenir ou tous les Québécois-ses seront égaux et fiers de leur pays.

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  3. À "Anonyme".

    Je comprends votre commentaire et j'approuve en partie: je souhaite en effet fonder officiellement le pays du Québec dans la meilleure harmonie possible.

    Précisions toutefois:
    Les anglais (je parle des 8% anglais de souche du Québec) ne voudront jamais lever un doigt pour protéger le français (ils font même le contraire), et encore moins pour donner au Québec sa liberté, par l'indépendance, d'une nation anglo-saxonne avec qui nous n'avons rien à voir.
    Donc si vous me demandez de les ménager, je sourcille.

    Toutefois, concernant les autochtones et les immigrants, je suis plus en accord.
    Ce qui est dénoncé dans le texte sont des abus et un mépris gouvernemental qui affecte AUSSI les autochtones et les immigrants.
    La hargne dont vous parlez ne s'adresse pas aux autochtones et aux immigrants (sauf ceux qui nous méprisent), mais elle s'adresse à un système qui est en place en ce moment.

    Dans d'autres textes j'explique que je tends la main, très sincèrement, à tous les immigrants et les autochtones (les "non blancs francophones de souche") pour fonder ensemble le pays que nous voulons. Ce pays n'est pas le Canada. Il l'est de moins en moins avec le gouvernement extrémiste et raciste actuellement en place à Ottawa.

    Les misères vécues par les communautés autochtones ne sont pas imputables aux provinces mais surtout au GOUVERNEMENT FÉDÉRAL (dont nous ne voulons pas), car c'est le gouvernement fédéral qui a créé les réserves, et qui "gère les affaires autochtones".

    Moi je tends la main aux autochtones pour qu'ils soient pleinement intégrés à notre société (s'ils le veulent bien sûr) dans un pays, le Québec, qui sera façonné selon nos valeurs et non selon celles d'une nation anglo-saxonne qui visiblement ne partagent pas les mêmes valeurs que nous.

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  4. Autrement dit, je prétends que les Québécois de souche et les autochtones ont le gouvernement fédéral comme ennemi COMMUN.

    Quant aux immigrants, ils doivent comprendre qu'ils ont été trompés quand les agents d'immigration leur ont vendu le "concept Canada" alors qu'ils venaient vivre au Québec, qui n'est PAS le Canada.
    Donc en ce sens aussi je leur tends la main. Quand à ceux qui pensent pouvoir vivre heureux "au Canada" alors qu'ils sont au Québec, j'entrevois des difficultés pour eux et pour nous. Dans ce cas, il serait préférable, pour eux et pour nous, qu'ils vivent là où ils seraient heureux, soit n'importe où à l'ouest de l'Outaouais.

    Pour ma part, quand je ne serai vraiment plus heureux au Québec, par exemple parce que je serai entouré de gens qui ignorent ou méprisent ma nation, ou entouré de Québécois de souche qui s'en foutent, j'irai avec plaisir m'installer dans un pays hispanophone, entouré de gens qui sont relativement fiers, qui ne se laissent pas marcher sur les pieds, qui aiment leur langue qui d'ailleurs est très proche du français, et avec qui je partage certaines valeurs.

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  5. "QUÉBÉCOIS DE SOUCHE":
    Avant que quelqu'un se mette à hurler, rappelons que le terme "Québécois de souche" désigne simplement les descendants des quelque 100 premières familles qui sont venus coloniser la Nouvelle-France et BÂTIR ce qui est devenu le "Québec moderne". Il se trouve que la majorité de ces familles sont d'origine française.

    Ce terme ne NIE PAS qu'avant la venue des "souches", les amérindiens (les autochtones) occupaient ces terres, vivaient de chasse/pêche au jour le jour et habitaient dans des huttes. Personnellement, je préfère des maisons, des routes et l'électricité, et je pense que la majorité des autochtones sont d'accord.

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